Osez vous rencontrer : trois étapes vers le chemin de votre enfant intérieur
Il arrive un moment dans la vie où l’on se rend compte que l’on a passé des années à courir, lutter, compenser… sans vraiment se sentir présent.
Un moment où l’on se surprend à ne plus savoir si l’on a mal, si l’on est fatiguée, si l’on est triste… ou simplement vidée.
Et ce moment-là, aussi inconfortable soit-il, est souvent le plus beau début : celui du retour vers soi.
Revenir vers soi, ce n’est pas une grande quête mystique inaccessible.
C’est un mouvement discret, intime, parfois fragile, mais toujours profondément transformateur.
Voici comment commencer à emprunter ce chemin, en trois étapes simples et puissantes.
✨ 1 — Revenez à votre corps : les gestes simples qui le connectent à nouveau
La première étape est celle du corps, parce qu’il est la porte d’entrée la plus honnête, la plus immédiate, la plus loyale car le corps ne ment pas ; il précède la parole lorsque enfant vous n’aviez pas les mots pour exprimer vos ressentis.
Au fil du temps, vous finissez par ne plus entendre les messages de votre corps.
Vous vous habituez à tout :
- à la tension dans le ventre,
- à la gorge serrée,
- à la fatigue qui pèse,
- à la douleur qu’on normalise tellement qu’on ne la sent même plus.
Le corps s’adapte… jusqu’à disparaître de votre conscience.
Revenez vers vous, commencez doucement et choisissez sur ces trois propositions celle qui vous correspond ; faites-le maintenant avant même de terminer cette lecture :
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️ Posez une main sur votre ventre et respirez. Sans chercher à bien faire. Juste respirez naturellement.
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♀️ Observez une sensation, même minuscule : une chaleur, un picotement, un poids en scannant l’intégralité de votre corps.
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♀️ Marchez lentement pendant deux minutes, en sentant vos appuis au sol.
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✋ Massez un point de tension sans forcer, comme si vous appreniez un nouveau langage.
Ce sont des micro-gestes, mais c’est par eux que votre corps va se sentir autorisé à reprendre vie.
Et plus vous vous rapprochez de vos ressentis, plus vous vous rapprochez de vous. Les cerveaux “puissants” des profils sensibles comme vous ont un besoin essentiel de “raccrocher” leur corps. Cela va calmer, apaiser.
2 — Observez les résistances : changer d’état d’esprit plutôt que de vous forcer
Si malgré tous vos efforts, vous n’y parvenez pas, ne culpabilisez pas, c’est un des indicateurs qui montre que vous renfermez peut-être des traumas complexes vécus dans votre enfance.
Et dans ce cas vous ne pouvez pas vous raisonner car cette mémoire se situe dans le cerveau archaïque, celui qui ne pense pas. Celui qui fuit, combat ou se fige.
Et peut-être aussi tout simplement dès que vous prêtez attention à revenir vers vous, les résistances arrivent au galop et se présentent naturellement et dans ce cas c’est normal c'est juste une question d'entraînement. Il suffit de faire preuve de patience et de douceur avec soi pour finalement y parvenir.
En tout état de cause, ces résistances ne sont pas vos ennemies !
Considérez-les simplement comme des informations.
La résistance, c’est la part de vous qui dit :
“Je veux bien avancer… mais pas n’importe comment j’ai besoin que tu reconnaisses avant tout ce que j’ai fait pour toi à un moment donné tu t’es sentie en insécurité.”
Parfois elle apparaît sous forme de :
– blocage,
– procrastination, attention aussi aux réactions de survie qui dans ce cas sont à traiter en premier !
– agitation,
– manque de motivation,
– fuite dans le mental.
Au lieu de vous juger, observez :
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Qu’est-ce que ce comportement, cette habitude cache-t-elle, une peur, autre chose ?
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Qu’est-ce qui vous semble dangereux émotionnellement lorsque vous faites face à telle situation, à telle personne, et qu’est-ce qu’elle vous rappelle ?
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Qu’est-ce que vous protégez encore en vous ?
Changer d’état d’esprit, c’est passer de :
“Je dois y arriver” → à “Je m’autorise à me comprendre.”
Vous n’êtes pas impuissante, vous êtes simplement en train d’ôter des couches que vous portez depuis trop longtemps.
Rappelez vous ceci : revenir vers vous n’est jamais un acte de force. C’est un acte de présence.
️️ 3 — Ayez l’intention de faire émerger votre enfant intérieur en apprivoisant vos émotions
Une autre façon d'agir pour vous, c'est petit à petit d'apprendre à vous détacher sensiblement des émotions qui reviennent souvent : ce peut être le déni, la colère, la honte, la culpabilité, ou un souvenir lié à l’abus.
Quelle que soit l’émotion qui se présente, ayez à l’esprit que cette émotion cache un autre aspect de vous que vous avez ignoré pendant très longtemps, un aspect plus profond d’une part blessée.
Et plus vous en avez conscience, plus vous mettez de la distance entre l’émotion que vous vivez souvent, jusqu'à parfois vous identifier à elle (la timidité par exemple).
En réalité elle représente cette part de vous enfant qui n'a pas été reconnue, ni par vos parents, ni par vos éducateur, ni par vous !
Il arrive aussi que malgré toute votre bonne volonté, cette émotion soit trop gênante, dérangeante, explosive ou inattendue et que cela vous submerge ; il est un autre moyen dans ce cas c’est de la saisir et la ressentir directement dans votre corps.
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et si vous n'y parvenez pas seule, faites-vous aider par un praticien de la méthode NERTI.
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C’est la voie royale qui vous montre la voie vers votre enfant intérieur et peut libérer un aspect de sa blessure ; le nettoyage peut se faire directement dans le corps lorsque l’émotion qui se présente est puissante et à condition de lâcher prise.
Et parce que votre enfant est depuis longtemps coincé dans sa bulle traumatique, il va se montrer uniquement s’il se sent suffisamment en confiance, accueilli ; ainsi souvent vous devrez faire preuve de patience.
Ne cédez pas à la tentation de juger votre colère lorsqu’elle surgit. Dites-vous qu’elle sert à quelque chose, en l'occurrence la plupart du temps elle vous sert de protection !
Cependant cette colère vous empêche de voir la tristesse de la part blessée en vous.
- Elle dit alors : “Je ne suis pas prête.”
- Ou : “Pas encore comme ça.”
Il est une étape qui consiste alors à poser l’intention, avec douceur, de laisser émerger un souvenir que votre enfant blessé a vécu.
La prière Ho’oponopono est l’un des moyens les plus doux et les plus respectueux qui vous amène petit à petit à vous en rapprocher. C’est une technique Hawaïenne très puissante, à la seule condition tout comme l’EFT de l’utiliser régulièrement et à chaque fois que vous refoulez une émotion !
En effet lorsque votre enfant intérieur se sentira suffisamment écoutée, entendue et prise au sérieux et que votre présence, votre sincérité seront à la hauteur de ce qu’elle attend, cela va aider à réduire la distance qui vous sépare d'elle.
Voici les mots de la prière que vous pouvez répéter comme un mantra :
Je suis désolée.
Pardonne-moi.
Je te remercie.
Je t’aime.
Vous pouvez la murmurer à votre ventre, à votre cœur, et donc à votre enfant intérieur.
Vous pouvez la dire lorsque l’émotion vous dérange, lorsque vous la rejetez, lorsque vous souhaitez qu'elle passe”.
Ho’oponopono ne force rien. Elle ouvre un passage. Elle dit : “Je suis là maintenant. Tu peux te montrer tu n'es plus en danger.”
Et petit à petit, dans un coin timide de votre être, votre petite intérieure ose enfin respirer.
Revenir vers vous est un chemin de vérité.
Dès que vous choisissez d'emprunter le chemin de retour vers vos parts blessées, vous vous offrez la possibilité de "ramener à la maison" toutes vos parts, ce qui est juste pour votre âme qui ne supporte pas d'être séparée.
Elle souhaite que vous vous réalignez en sorte de vous sentir toujours plus entière et pleinement vous-même, en pleine possession de toutes vos capacités.
- Votre estime s'agrandit et votre confiance se renforce.
C'est un chemin de douceur, un chemin de lenteur mais un chemin certain.
Mais surtout, un chemin de rencontres :
- la rencontre avec votre corps,
- la rencontre avec vos protections inconscientes la plupart du temps,
- enfin la rencontre avec votre enfant intérieur.
Et tout commence… par un premier geste vers vous ! Alors dès maintenant décidez le meilleur pour vous, et faites le premier pas vers votre enfant intérieur, arrêtez de la bouder ou de lui tourner le dos, de la juger, ou de l'accuser.
Pour une fois, changez vos habitudes. Échangez la culpabilité contre une pépite d'amour.
Vous la remercierez car en faisant ce travail vous en faites bénéficier tout votre entourage, y compris vos enfants.
Namasté !