Comprendre ton énergie après avoir vécu une relation toxique et selon la théorie des petites cuillères
Tu te sens constamment fatiguée, même quand tu n’as « rien fait » ? Tu ressens un épuisement invisible, difficile à expliquer à ton entourage ?
Tu n’es pas seule. Si tu es en phase de reconstruction après une ou plusieurs relations toxiques, la théorie des petites cuillères peut t’aider à comprendre pourquoi tu te sens toujours à bout, même quand tout semble redevenu calme autour de toi.
⚡ Qu’est-ce que la théorie des petites cuillères ?
Cette théorie a été imaginée par Christine Miserandino pour expliquer le quotidien avec une maladie chronique. Elle s’applique aussi parfaitement à la réalité vécue après des relations destructrices ou abusives.
Chaque matin, tu te réveilles avec un nombre limité de petites cuillères, qui représentent ton énergie disponible. Chaque action te coûte une ou plusieurs cuillères : te lever, prendre une douche, répondre à un message, gérer une émotion, aller travailler, faire à manger, poser une limite…
Quand tu vas bien, tu ne remarques pas ces cuillères. Mais quand tu sors d’une relation toxique, tu commences la journée avec beaucoup moins de ressources. Et chaque chose devient une montagne.
Ce que les relations toxiques font à ton énergie
1. Hypervigilance permanente
Pendant la relation, tu as peut-être appris à :
anticiper les réactions de l’autre,
te taire pour éviter le conflit,
plaire à tout prix,
cacher tes besoins ou émotions.
Ce mode de survie te pompait déjà tes cuillères, chaque jour.
Et même après la fin de la relation, ton système nerveux reste sur le qui-vive. Il ne sait plus ce que signifie « être en sécurité ».
2. Épuisement émotionnel
Sortir d’une relation toxique ne signifie pas être instantanément soulagée.
Tu dois parfois :
reconstruire ton estime,
traiter les abus subis,
faire face à la solitude,
gérer des flashbacks ou des peurs irrationnelles,
poser des limites dans de nouveaux liens.
Tout cela coûte des cuillères. Et ce n’est visible ni pour ton entourage, ni pour toi-même parfois.
3. Charge mentale post-traumatique
Tu passes peut-être tes journées à :
ruminer ce qui s’est passé,
t’interroger sur ta valeur,
avoir peur de refaire les mêmes erreurs.
Même sans action concrète, cette charge mentale constante épuise ton système.
Ce que la théorie des cuillères permet de changer
Tu valides ton vécu : tu n’inventes rien, tu es réellement fatiguée.
Tu casses la culpabilité de ne pas « en faire assez ».
Tu comprends pourquoi des choses simples deviennent épuisantes.
Tu retrouves un langage clair pour poser des limites.
Tu peux dire :
« Aujourd’hui, je n’ai plus assez de cuillères pour voir du monde. Je choisis de me reposer. »
Tu arrêtes de t’expliquer. Tu honores ton rythme.
Comment préserver tes cuillères en phase de guérison ?
Repère les activités qui te coûtent trop
Observe : quelles interactions, tâches ou pensées t’épuisent systématiquement ?
♀️ Pratique le « non » avec bienveillance
Dire non, c’est choisir de te respecter. Tu ne dois rien à personne.
Crée un cocon de sécurité autour de toi
Entoure-toi de personnes, lieux, rituels qui te nourrissent au lieu de te vider.
️ Accueille tes émotions sans te juger
Laisse couler. Tu as vécu une guerre invisible. Tu mérites de t’écouter.
En conclusion
Tu n’es pas paresseuse. Tu n’es pas trop fragile.
Tu es en train de réparer un corps et un cœur qui ont appris à survivre dans un environnement toxique.
Chaque cuillère que tu choisis de préserver est un acte de guérison.
Et plus tu apprends à écouter ton énergie, plus tu peux revenir à toi, pas à pas, avec douceur et lucidité.
Tu n’es pas seule. Et tu n’as pas à te justifier pour prendre soin de toi.